Koyi téré yo kofél bini ra aƴéni :
á , ú , í , ó , ɗ , ɓ , ŋ , ñ .
Fu min fíis bé fahaˈ fu ra fu daap ri yé na YUGUS fu ra.
Nom: | Théo | E-mail: | adriensadio hotmail.com | Date: | 28/08/2008, 13 01 52 (UTC) | Message: | Bonjour à tous. Heureux de vous retrouver aprés les magnifiques fêtes de 15 Aoùt. J'avoue que ça fait longtemps que je n'avais pas vécu aussi intensément la fête. J'ai été fasciné par le nombre important des pélerins cette année,mais surtout par la beauté des collines, beauté qui m'a inspiré un poème dont voici les 2 premiers vers:(J'adore cette vie en campagne la pureté de l'air des montagnes) Dieu merci il ya eu beaucoup de pluies et les semis se portent bien. c'est vrai que la question des classes d'âges est trés complexe,j'ai vraiment relativisé ma position par rapport à cette question. loin de moi l'idée de vouloir nier le gaspillage qu'engendre les "mbakhals",mais il y'a un côté positif que nous occultons toujours,c'est à dire le l'aspect social et culturel de ces cérémonies. J'ai été séduit par la richesse du répertoire(chants) Ndùt lors d'un "mbakhal" auquel un ami m'avait invité le 18 Aoùt. J'étais vraiment ému de voir une trentaine de jeunes filles,communier l'instant d'une nuit, dans la paix, la joie, le rire et la danse.Et le "marla" permet de mettre toutes les filles au même pied. Personne ne pouvait ce jour là savoir si telle ou telle fille est d'une famille aisée ou moyenne ou même pauvre. En de hors du gaspillage, je suis pour la continuation de ces fêtes.Je propose que la paroisse demande avant chaque 15 Aoùt une certaine somme aux "compagnés" 15 à 20.000F, ensuite que toutes les compagnés soient d'accord pour respecter un seuil budgétaire à ne pas dépasser pendant les fêtes. |
Nom: | SABRINA | E-mail: | sabrina hotmail.com | Date: | 28/08/2008, 10 10 23 (UTC) | Message: | Bonjour Yves,
Je donne la parole à tous les forumistes pour proposer quelquechose de concret qui pourra aider mont-roland à sortir la tête de l'eau. Nous avons tellement de défis à relever, nous sommes trop en retard par rapport aux autres villages comme Fandène ou Léhar. Essayons de voir comment eux ils font. Si tout l'argent que brassent les compagnies étaient investis pour le développement de Mont roland, on serait très loin aujourd'hui. Chers forumistes, à vos claviers. Bien cordialement |
Nom: | Yves L CISS | Date: | 28/08/2008, 08 08 24 (UTC) | Message: | Bonjour à tous!
Nous avions à l'université, organisé une conférence sur les Classes d'âge. Celle-ci avait été animée par Feu Gustave DIOUF (ayons une pensée pieuse pour lui). Les conclusions de cette conférence relataient que les classes d'âge participaient au frein du développement de Mont-Rolland. C'est pour dire que ce débat sur les classes d'âge est un vieux débat.
Sabrina j'aurai vraiment souhaité que tu proposes quelque chose à la place des mbahals et marlat. On ne peut pas empêcher aux jeunes de s'amuser en faisant quoi?
Avant les Mbahals, il y avait les fêtes des clubs qui commençaient le 14 août pour se terminer le 17 ou le 18 août. En effet les clubs étaient constitués des groupes de garçons du même âge et de filles généralement plus jeunes de 2 ou 3 ans que les premiers.
Ces clubs dépensaient aussi beaucoup d'argent. Chaque club avait son électrophone (matériel de musique avec disques, les cassettes n’existaient pas encore) et organisait des bals le 14, le 15 le 16 et parfois le 17 août. A Diassa ces clubs étaient très développés : Saint Jean, Philantrophes, Cœurs Nouveaux, Réalistes, Martyrs, Cœurs brillants, etc. Peu à peu, les fêtes d’anniversaire organisées par les clubs ont pris le pas sur les fêtes de 15 août.
Je suis simplement perdu. Je suis contre les mbahals, mais quand je me souviens que je me suis bien amusé étant jeune à travers mon club « les cœurs brillants », j’ai des problèmes pour les condamner. Donc je souhaite que nous proposions aux classes d’âge d’autres formes pour s’amuser.
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Nom: | - | Date: | 27/08/2008, 17 05 26 (UTC) | Message: | Thomas Gana Diouffo ndial diambar woun fam;
Yves Lamine Cisso ndial diambar woun fam;
Olivier Mbissane Mbenguo ndial diambar woun fam;
Leon Makou Cisso ndial diambar woun fam;
Roger Mbané Mbayo ndial diambar woun fam;
Theo Ada Ndiayo ndial diambar woun fam;
Justin Baagouy Cisso ndial diambar woun fam;
Birane Ndialou Cisso ndial diambar woun fam;
Leon Lazarro ndial diambar woun fam;
Fabrice Gnohor Tino ndial diambar woun fam;
Dominique Dioko Tino ndial diambar woun fam;
Franc Bataum Sarro ndial diambar woun fam;
Pitola a Sabrina mpélépi ntié lakhoy morom;
May rone kagn woté ni kégn so youm;
May rone kagn woté ni mpowo wone.
Merci Thomas Gana Diouf, votre intervention me rappelle cette chanson de bravour ndute qui date de long temps, que Dieu accueille l'auteur dans son paradis, cette chanson dans laquelle tout jeune ndut aimerait être cité si elle était rechanté, cette chanson qui relate vos éloges. Merci |
Nom: | SABRINA | E-mail: | sabrina hotmail.com | Date: | 27/08/2008, 15 03 35 (UTC) | Message: | Non Yves, tu a tout faux car c'est tes premières idées qui sont les bonnes. Les Mbakals et madlas ne servent absolument à rien. Car la plupart de celles qui s'y adonnent ne franchissent même pas la porte de l'Eglise. Et puis y'a tellement de pauvres à Mont rolland qui ne demandent qu'à être aidés. Nous sommes un village pauvre donc mettons toute notre énergie à essayer d'éradiquer cela en faisant des oeuvres sociales au lieu de n'avoir en tête que la fête du 15 AOUT pour étaler nos soi disant "richesses" en donnant des beoufs et je ne sais quoi encore. NOUS SOMMES PAUVRES PARMI LES PLUS PAUVRES |
Nom: | Thomas Gana Diouf | Date: | 27/08/2008, 15 03 13 (UTC) | Message: | (suite 2) Dans un passé plus ou moins lointain, l’uniforme et la soutane comptaient : quand, par hasard, on a un blason dans sa famille, il se porte à la manière d’une soutane ou d’un uniforme. Cette philosophie n’est ni commode ni facile. Elle augmente les difficultés, mais elle aide à vivre et c’est une motivation qui n’est pas plus bête qu’une autre. Et c’est à travers cette tradition orale, que je veux offrir à la postérité des symboles de vie.
Cette relance du débat sur la culture n’est pas pour fuir l’autre sur lequel tout a été dit. Elle m’a été inspirée quand je me suis amusé à passer en revue tout ce qui a été dit sur le forum, depuis que le Portail de Mont Rolland a été ouvert. Cela m’a permis de découvrir les talents de Rombaii que je ne connaisais pas avant les 15 août 2008
« Enrichissons-nous de nos mutuelles différences » nous dit Paul Valéry. J’ajouterais, en nous ressourçant de nos propres valeurs.
Ma devise est : « Grandeur et servitude ». Et je me suis toujours armé du proverbe Ndut « Þinki geet kaa’eh ri hot » (Si petit que soit l’excrément, il n’en pue pas moins).
On dit souvent que « servir » est une notion qui est l’apanage de l’aristocratie et d’une certaine éducation. Certes ! Mais j’ai appris très tôt, bien qu’appartenant à la lignée de la chefferie ndut (Yuud), que la noblesse est un état d’esprit qui n’a pas toujours à voir avec les spermatozoïdes. C’est avant tout, l’acte gratuit. Je suis déjà habitué, de par la discrétion de ma profession d’alors, à ne pas recevoir de lauriers. Il m’a été inculqué qu’à partir du moment où celui qui se prépare à agir se demande combien cela va lui rapporter, il devient mercantile. Je suis partisan des privilèges à condition de les mériter. On mérite les privilèges en servant.
Donc, chers forumistes, permettez-moi de prendre la place du vieux sage, dans ce forum, et vous transmettre les murmures des légendes, des coutumes et des traditions que le Ndut a précieusement gardées malgré la discrétion des griots. J’en suis aujourd’hui un des dépositaires, c’est pourquoi je n’ose pas baisser les armes comme l’ont fait la plupart de ceux de ma génération que soulignait Olivier Mbengue. Ce Ndut qui gomme les castes (mais qui n’oublie pas), cette société égalitaire (s’il en est), a besoin que l’on répète à la face du monde, les paroles de sagesse que lui ont confiées ses héros, ses martyrs, pour faire jaillir de ses entrailles, la vérité sur son passé glorieux et offrir à la postérité les symboles de vie de ses valeureux ancêtres dont il serait fastidieux de citer.
« Koo líhë yen yaren »
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Nom: | Thomas Gana Diouf | Date: | 27/08/2008, 15 03 01 (UTC) | Message: | (suite 1 ) Pour ce qui est des malversations ou supposées malversations commises au niveau de la Communauté rurale, laissons la justice suivre son cours normal.
Le Comte Daru dans « L’homme à plaindre », nous dit, je cite : « Gardons-nous de chercher ce que l’on ne peut atteindre », fin de citation.
Cette fois-ci, c’est moi qui vous invite à changer de musique, c’est- à- dire à vous cultiver dans vos traditions, pour mieux vous connaître. Je vous rappelle que la tradition offre une force de résistance, et que la sauvegarde de notre personnalité et l’enracinement tend à correspondre à un retour sélectif aux sources.
C’est peut-être une chance pour moi d’avoir eu à interroger nos ancêtres de 80 ou même 90 ans pour ne pas dire 100 ans, en 1971. Cela ne me donne aucun droit mais des devoirs supplémentaires.
Encore une fois, ça me replonge dans mes rêves, comme Feu Joseph Saala Diouf, de mettre sur pied un écomusée, dont l’idée avait été glanée, à l’occasion de la Journée internationale des Musées, en 1993. J’avais été désigné comme responsable du projet par le Comité national sénégalais de l’ICOM, qui est une instance de l’UNESCO. Musée où serait classé tout le patrimoine culturel et matériel du Ndut et qui permettrait de promouvoir son développement culturel, mais aussi l’épanouissement économique des acteurs qui y évolueraient.
« L’écomusée, nous dit Georges Henri Rivière, est un instrument qu’un pouvoir et une population conçoivent, fabriquent et exploitent ensemble…
Un miroir où cette population se regarde pour s’y reconnaître, où elle cherche l’explication du terroir auquel elle est rattachée, jointe à celle des populations qui l’ont précédés dans la discontinuité ou la continuité des générations.
Et un miroir que cette population tend à ses hôtes pour se faire mieux comprendre, dans le respect de son travail, de ses comportements, de son intimité ».
Je fais ce clin d’œil à Rombaii. Tous ceux qui s’intéressent à l’art et à la culture pourraient se retrouver autour d’une table pour discuter du projet.
Je rappelle que je suis conscient que pour avoir une autorité scientifique, il me faut publier. L’emploi du titre de « chercheur en tradition orale » m’a été inspiré par cette assertion d’Henri Bergson qui dit, je cite :
« Il y a deux catégories de chercheurs dont les uns ne seraient que des manœuvres, tandis que les autres auraient pour mission d’inventer. L’invention doit être partout, jusque dans les plus humbles recherches de faits, jusque dans l’expérience la plus simple. Là où il n’y a pas un effort personnel et même original, il n’y a même pas un commencement de science » fin de citation.
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Nom: | Thomas Gana Diouf | Date: | 27/08/2008, 14 02 34 (UTC) | Message: | Enfants du Grand Père Njawoor,
Jeunes du terroir ndut,
Chers forumistes,
Vous m’avez invité, mais vous n’avez pas beaucoup tiré profit de cette invitation. Théo et Rombaii avaient bien campé le débat au départ, mais malheureusement, on s’est vite aventuré dans le sable mouvant de la dispute stérile.
Abandonnons ces querelles de leadership et soyons plus réalistes. Car le leadership est comme la noblesse. Il n’est pas une question de spermato, mais il s’acquiert sans calcul, par le travail et l’abnégation, au service du peuple qui sanctionne positivement, à l’instar des étudiants ndut de l’UCAD qui viennent de décerner des distinctions à quelques personnalités qui ont brillé par leur dévouement à leur cause, mais aussi à celui de Mont Rolland/Ndut. Ils ne pouvaient pas le faire pour tout le monde, car la liste est longue. Dans une autre relation, je reviendrai à tous ces héros de la réhabilitation et du développement du Ndut.
Toujours dans le chapitre évènementiel, je vous invite à saluer l’initiative de l’Association « les mains du Sahel » que dirige Dread Maxime Amar, et qui vient d’organiser un « pré Festival Ndut Mont Rolland », les 15, 16 et 17 août 2008 à Mont Rolland. Même s’il y a des ratés, dues surtout à la pluie, c’est une initiative à encourager.
Les fêtes de 15 août 2008, de par l’affluence, nous a rappelé le lustre d’antan. Qu’il en soit ainsi.
Tout le monde posait la question de savoir quand est-ce que la codification de la langue ndut ? Nous espérons que cette fois-ci, elle aura lieu au mois d’octobre, et notre souhait est de la voir coïncider avec les journées culturelles qu’envisageait d’organiser le Conseil rural de Mont Rolland, les 3, et 5 octobre 2008. Nous devons, au-delà de ce qui nous divise, relever le défi de la mobilisation.
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Nom: | SABRINA | E-mail: | sabrina hotmail.com | Date: | 27/08/2008, 14 02 01 (UTC) | Message: | Merci Roger Mbaye. Celui qu je connais est de Diassa et a dirigé la chorale Notre Dame des Anges de Ouakam. Oui ou non? Merci. c'est important pour moi |
Nom: | Yves L CISS | Date: | 27/08/2008, 08 08 08 (UTC) | Message: | Bonjour à tous!
Je partage entièrement la description de Roger Mbaye que je croyais bien connaître, mais c'est lors de ces fêtes que je l'ai connu réellement. J'ai rencontré aussi d'autres forumistes comme Théo. Je remercie Dieu pour nous offrir cette belle occasion.
Je voulais partager un débat intérieur en moi. Je connais déjà la position de Justin et d'autres sur ce point. Je pose le débat, mais je veux réfléchir avec vous parce qu'il revient tout le temps. Est-ce que les dépenses faites lors de cette fête de l'Assomption sont un gaspillage?
Oui, parce que ces montants dépensés en si peu de temps pouvaient servir à nourir des populations qui sont dans le besoin juste après la fête.
Oui parce que Cet argent pouvait servir à construire un puits ou un pont, en tout cas à investir dans le village.
Oui, parce que cet argent dépensé peut être investi dans l'Eglise.
Oui, etc.
J'ai toujours eu cette position. Mais je me pose des questions:
Si on interdit les mbaxal, est ce que les filles vont venir lors de cette fête?
Devons nous juste nous rencontrer pour pleurer et enterrer un parent? Ne devons nous pas partager des moments de grâce divine et de joie? Est-ce qu'une fête peut juste se résumer à la prière?
Est-ce que la marlats ne permettent pas aux filles d'avoir au moins des pagnes, au lieu de s'habiller tout le tempe en pantalon?
Est ce que cette fête de l'Assomption n'est pas une occasion pour certains enfants nés ailleurs de venir se ressourcer?
Je concluerai en demandant aux plus jeunes de au moins construire une case au village. Certains passent la nuit à la belle étoile lors de cette fête, d'autres ne viennent pas, parce qu'ils n'ont pas où dormir. Continuons à faire des efforts au niveau de l'habitat!
A l'année prochaine pour une plus belle fête de l'Assomption avec une mobilisation extrême.
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