Bonjour à tous

Le développement local peut être défini succinctement comme étant le développement par les populations pour elles mêmes. Cela fait appel à la notion de méthode participative. Nous avons parlé hier de Comité local de développement que nous avions initié avec Enda GRAF pour le développement des collectivités locales. Au Mont-Rolland, pour une meilleure appropriation par les populations nous l’avions appelé « Coomi Ndout » ou le Comité Local de développement. Pour développer le Mont-Rolland, il faut mettre en place un cadre de concertation où tous les acteurs peuvent échanger et mettre en synergie toutes les forces. Qui pourrait être dans ce cadre de concertation baptisé « Coomi Ndout » ?
-les chefs de village,
-les conseillers ruraux,
-l'ANCRM
-les ressortissants, partout où ils puissent se trouver. Ils pourront par leur présence physique ou envoyer leur contribution par Internet ou d’autres moyens de communication,
-les ONGs ou les partenaires financiers et techniques au développement,
-les religieux,
-la fédération des femmes,
-l’Union des associations des parents d’élèves,
-les ASC,
-la Coopérative rurale,
-l’association des éleveurs,
-l’association des étudiants,
-toute organisation ou institution intervenant à Mont-Rolland,
-etc.

Les Services techniques de l’Etat seront invités à titre consultatif sur les domaines qui les concernent.
Ce cadre a pour objectif de fixer les orientations, de contrôler toute action publique à Mont-Rolland. Rien ne devrait plus se faire à Mont-Rolland sans l’aval de ce cadre, sinon on assiste à un développement dispersé qui n’est pas loin de la pagaille. Aujourd’hui chaque acteur réalise ses projets, plie bagages et s’en va. Le Conseil Rural actuel de Mont-Rolland n’a réussi que deux activités durant sept ans : Le sport et les journées culturelles. Pour le sport, là chapeau à Ma Awa FAYE qui a relevé le niveau de l’organisation des nawétanes à Mont-Rolland. La Coalition Bennoo Siggil Senegaal serait prête à confier le sport à celui-ci, même s’il n’est pas de la même mouvance politique. Les seuls critères qui vaillent sont l’engagement, le sérieux, la compétence et la transparence. Pour les journées Culturelles, là c’est une nébuleuse à l’image du Conseil Rural, jamais un bilan n’a été déposé. Quand celui qui doit contrôler, gère dans le flou total, il n’y aura jamais de transparence.

Ce cadre devra recevoir systématiquement tous les rapports d'activités et financiers avec des preuves à l’appui sur la gestion de l’argent public à Mont-Rolland. Au besoin le « Coomi Ndout » peut envoyer des commissaires aux comptes pour contrôler n’importe quelle structure à commencer par le Conseil Rural.

La Coalition Bennoo Siggil Senegaal (CBSS) va proposer comme base du développement la méthode participative et heureusement à ce niveau tous les conseillers qui sont sur notre liste connaissent déjà bien cette méthode. Demain, nous allons voir les actions plus concrètes. Qu’est-ce que la CBSS proposerait par rapport à l’éducation et la santé ?

Bonjour à tous !

La Coalition Bennoo Siggil Senegaal (CBSS) ne va jamais verser dans la démagogie. Pas de promesse pour tromper les populations. La politique n’est pas le mensonge, ceux qui agissent ou pensent ainsi, nagent dans l’erreur. La CBSS va favoriser la concertation pour toute action. « Ce que tu fais pour moi sans moi, tu le fais contre moi »
En ce qui concerne l’éducation et la santé, nous comptons organiser dans le cadre du « Coomi Ndout » des journées de réflexion sur ces deux thèmes. Un diagnostic sera réalisé par les deux commissions techniques de l’éducation et de la santé. Les résultats de ce diagnostic seront envoyés à tous. Lors des journées de réflexion, les commissions vont restituer les résultats de leur diagnostic et proposer un plan d’action pour chaque secteur. Ce plan d’action sera validé par le « Coomi Ndout » en présence des responsables des Services techniques de l’Etat. Ainsi les nouvelles cartes scolaires et sanitaires de Mont-Rolland vont être définies.
Néanmoins, connaissant bien la situation actuelle, nous avons des propositions à faire au « Coomi Ndout ».
Pour ce qui est de l’éducation, j’ai honte quand je vois que 60 ans après la création de l’école à Mont-rolland que les enfants continuent encore au 21ème siècle à apprendre dans des huttes. Le Vieux Harisson Mbengue de Mer, un des pionniers de l’école à Mont-Rolland, aurait frémi dans sa tombe en voyant cela. Même au village centre à Tivigne Tanghor, il y a des enfants qui étudient en cette année scolaire 2008-2009 dans une hutte.
Au Collège d’Enseignement Moyen, il y a 12 classes (3 sixièmes, 3 cinquièmes, 3 quatrièmes et 3 troisièmes), alors que seules 10 classes sont construites. Il y a au total 627 élèves dont 351 filles et 326 garçons. Voici les effectifs des sixièmes qui sont pléthoriques : 6ème A : 75 élèves, 6ème B : 75 élèves et 6ème C : 76 élèves. UN conseil rural a pour rôle de connaître des problèmes de la communauté et d’y trouver des solutions. J’ose ici affirmer que M Birane CISS, actuel PCR ne connaît rien des problèmes réels des écoles. N’étant qu’un simple citoyen de Mont-Rolland, je connais les effectifs et tous les problèmes des écoles. C’est ainsi que nous avons pris contact avec un partenaire qui a promis de construire deux classes pour le CEM avant la rentrée prochaine. Notre souhait est que chaque école primaire ait un Cycle complet, c'est-à-dire au moins 6 classes construites, une direction, des toilettes avec de l’eau, une bibliothèque, un mur de clôture. Il faudra aussi se battre pour faciliter l’accès à l’ordinateur et l’Internet aux élèves surtout du CEM.

Pour ce qui est de la santé, il y a 2 postes de santé, l’un public et l’autre privé tenu par les religieuses de l’Immaculée Conception. Il y a aussi 3 cases de santé, une à Ndiaye Bopp, une à Fouloume et une à Nguick Fall. Celle de Nguick Fall sert actuellement de salle de Classe. Au sein du poste de santé tenu par les religieuses, il y a une maternité gérée par le collectif des matrones de Mont-Rolland. Elles ne reçoivent aucun appui du Conseil Rural. Pour ce qui est du Poste de santé Public, au lieu de l’appuyer, le Conseil Rural demande au Comité de gestion de payer une taxe. Heureusement que ce Comité est composé d’hommes et de femmes avertis. Les populations de Colobane, de palo, de Nguick Fall, Keur Lat Diop, Kémaye, Tchiaye sont loin des structures de santé. Le plan d’action sanitaire tiendra certainement compte de cela.
Nous allons aussi prendre contact avec les médecins originaires de Mont-Rolland et voir avec eux comment nous pouvons instituer les journées médicales de Mont-Rolland où les populations pourront se soigner gratuitement.
Nous avons comme objectif de faire adhérer l’ensemble des populations de Mont-Rolland à la mutuelle de santé pour qu’elles accèdent à l’hôpital Saint Jean de Dieu sans difficulté

On pourrait davantage en dire sur l’éducation et la santé, mais nous vous donnons rendez-vous aux journées de réflexion du « Coomi Ndout ». Demain, nous vous parlerons de l’agriculture, de l’élevage et de l’environnement.

tres excellants themes Mr Y cisse. Vraiment interressants ce theme sur la sante et l'education.J'attends votre apport sur l'agriculture, l'elevage et l'environnement.
Neamoins nous aimerons aussi entendre les autres candidats dans le forum si cela ne leur derange pas.
Merci et bonne chance a tous dans la democratie

"Yves L CISS" a écrit:

Bonjour à tous! Permettez moi cette parenthèse. Je m'associe aux hommages rendus au Président Mamadou DIA. Je pense en ces moments douloureux à mon Professeur au Collège Coopératif de Paris Monsieur Roland Colin, ancien directeur de Cabinet du Président Mamadou Dia. Ce professeur qui a contribué à ma formation en Sociologie m'a beaucoup appris qui était ce Grand Penseur du développement. Que la terre de Yoff lui soit legère. Amen!

[ Necrologie ] Décès de Mamadou Dia, ancien président du Conseil, figure emblematique

NETTALI.NET - Avec le décès de Mamadou Dia, ancien président du Conseil des ministres, le Sénégal perd l’une de ses plus illustres figures et un de ses personnages les plus emblématiques. L’ancien président du Conseil des ministres est décédé ce dimanche 25 janvier à 1 heure du matin. Âgé de 99 ans, Mamadou Dia était interné dans une clinique de Dakar où il est décédé.
Mamadou Dia était président du Conseil des ministres au lendemain de l’accession du Sénégal à l’indépendance en 1960. Mamadou Dia est né en 1910 à Diourbel. Instituteur de formation, Mamadou Dia qui très tôt s’est lancé dans l’arène politique, est le signataire pour le Sénégal avec Michel Debré, côté français, des transferts de compétences qui consacrent l’accession du Sénégal à l’indépendance.

De 1960 à 1962, il fut président du Conseil des ministres. Léopold Sédar Senghor était alors président de la République, et le Sénégal vivait alors sous le régime parlementaire. Tout bascula en décembre 1962, lorsque le président Senghor fit arrêter Mamadou Dia qu’il accusa de coup d’État. Auparavant, c’est une motion de censure qui avait été votée contre son gouvernement à l’Assemblée nationale

En 1963, Mamadou Dia est jugé et condamné à la perpétuité. C’est à Kédougou qu’il sera enfermé. Pour se défendre contre ses accusateurs, Mamadou Dia avait sorti une phrase devenue célèbre. « On ne fait pas un coup d’État quand on détient le pouvoir », avait-il lancé à l’époque. Il passera douze années de sa vie à Kédougou et refusera de demander la grâce comme on l’y invitera. Il ne sera libéré qu’en 1974 par Senghor qui l’amnistiera.

Depuis sa libération, le président Mamadou Dia n’avait de cesse de lutter aux côtés du peuple. Après avoir créé avec d’autres hommes politiques sénégalais qui se battaient dans la clandestinité, le journal And Sopi pour se lancer dans le combat contre l’ancien régime socialiste, Mamadou Dia créera le Mdp au lendemain de l’instauration du multipartisme. Se réclamant du socialisme autogestionnaire, il sera même candidat à l’élection présidentielle de 1983 contre le président Abdou Diouf. Il acceptera de fusionner par la suite son parti qui deviendra plus tard le Msu, avec la Ligue communiste des travailleurs (Lct).

Aussi bien en 1988, qu’en 1993, il soutiendra la candidature de Landing Savané à l’élection présidentielle. En 2000, il fera partie des leaders de l’opposition à avoir soutenu la candidature de Me Abdoulaye Wade. Il aura des brouilles avec le président Abdoulaye Wade, car ne partageant pas sa façon de conduire le pays. En véritable homme de refus et de principe, il se distinguera dans l’opposition au régime du président Wade qui pourtant faisait partie de ses avocats en 1963.

Mamadou Dia est parti, laissant à la génération actuelle, son héritage politique incommensurable. La levée de son corps est prévue cet après-midi à 16 heures, à l’hôpital Principal. L’administration et l’ensemble de la rédaction de Nettali s’associent à la douleur qui frappe sa famille ainsi que l’ensemble du peuple sénégalais et présentent ses condoléances les plus attristées. Que la terre de Yoff où il sera inhumé lui soit légère.

Bonjour à tous !

L’agriculture et l’élevage ne font pas partie des 9 compétences transférées par l’Etat du Sénégal aux collectivités locales. Mais au niveau de la Coalition Bennoo Siggil Senegaal (CBSS), le développement local est un tout. Donc le Plan d’action quinquennal qui sera élaboré et soumis au « Coomi Ndout » concernera tous les secteurs. Nous n’attendrons pas seulement les programmes de l’Etat comme cela se fait actuellement avec la GOANA ou le Plan REVA. Nous prendrons des initiatives, mais nous solliciterons l’appui de tous : Etat, ONG, etc.
Les difficultés actuelles concernant l’environnement, l’agriculture et l’élevage sont multiples :
-Les terres de Mont-Rolland sont très menacées. Les terres des communautés rurales d’à côté ont été achetées par des personnes riches qui sont pour la plupart à Dakar. Les paysans étant tentés par l’argent, bradent leurs terres avec la complicité du Conseil Rural. Cela a déjà commencé à Mont-Rolland. Dans certains cas, le Conseil Rural dirigé par M Birane CISS a affecté à des personnalités riches des surfaces importantes en désaffectant bien sûr les pauvres paysans. Cela va s’aggraver avec la nouvelle réforme foncière en cours à savoir la mise en vigueur de la loi agro-sylvo-pastorale.
-La Zone de Mont-Rolland est une réserve d’eau importante, une chaîne de 13 forages qui constituent le réseau Pout Nord, tous sont fonctionnels. Cette eau sert à alimenter Dakar en eau, pour renforcer le réseau du Lac de Guiers. Les paysans et les éleveurs de Mont-Rolland n’accèdent pas à cette eau pour développer leurs activités agricoles et pastorales. Cela a favorisé l’exode des jeunes vers les centres urbains.
-Les conflits entre éleveurs et cultivateurs sont récurrents, il faudra trouver une solution définitive à ce problème. Nous avons tenu compte de la résolution de ces conflits en mettant des éleveurs dans nos listes. Des concertations permanentes seront organisées.
-Dans la zone, il y a l’usine d’exploitation d’eau minérale et les carrières pour extraire la latérite. La Zone de palo est malade des fossés creusés et laissés par l’Usine d’Exploitation des Phosphates de Lam-Lam. Les arbres, particulièrement les baobabs sont exploités sauvagement par les éleveurs et les femmes. Beaucoup d’espèces forestières ont disparu. Il pleut moins maintenant, mais les ravins se sont accrus en nombre et en profondeur.
-Il y a un problème réel d’organisation des producteurs pour commercialiser leurs productions.

Voici un diagnostic sommaire de la situation qui sera approfondi par les commissions et validé par le « Coomi Ndout ». Nous avons aussi des propositions de solution pour développer ces secteurs qui nous paraissent Clefs pour un développement réel et durable de Mont-Rolland.

Il faut nécessairement, et pour nous c’est la priorité numéro 1 de Mont-Rolland, faire accéder aux cultivateurs et éleveurs à l’eau des forages par des branchements à tarifs maraîchers. Nous remuerons terre et ciel, un plan de négociation sera élaboré avec l’état avec la participation de toutes les ressources humaines de Mont-Rolland.

Il faut aussi relancer le projet de maraîchage initié par la Caritas. L’eau est disponible, mais il y a un problème de négociation sur la terre avec les paysans du village de Tivigne Diassa. Les paysans de Mont-Rolland doivent produire et beaucoup produire pour satisfaire leurs besoins alimentaires et vendre. Il faut régler le problème de l’autosuffisance alimentaire, lutter contre l’exode des jeunes en faisant accéder à l’eau aux paysans.

La coopérative rurale de Mont-Rolland devra aussi jouer son rôle de facilitateur pour l’accès des paysans aux intrants et équipements agricoles et pastoraux. L’acquisition d’un tracteur pour la coopérative sera une de nos préoccupations. Ce tracteur sera mis au service des paysans pour labourer leurs champs. A ce niveau, il faut aider de plus en plus les paysans à devenir de vrais entrepreneurs formés et responsables de leurs initiatives.

Une pépinière communautaire sera mise en place pour intensifier le reboisement. Un comité de vigilance sera mis en place dans chaque village. Ce comité aura pour rôle de lutter contre la destruction des arbres, les feux de brousse et contre les attaques des cultures par les sauterelles, les criquets et toute autre parasite.

Nous souhaitons créer de nouveaux marchés à Palo et Tchiaye et rénover le marché de Mont-Rolland. Nous souhaitons organiser les paysans pour la commercialisation de leur production maraîchère, particulièrement la tomate.

Toutes les entreprises qui exploitent les ressources de Mont-Rolland, latérites, eau et phosphates devront payer une redevance à la Communauté Rurale.

Nous défendrons jalousement les terres de Mont-Rolland et nous aiderons les paysans à valoriser leurs terres et n’accepterons aucune cession de la terre par qui que ça soit.

Demain, nous conclurons pour laisser la place aux autres leaders, mais il y a encore beaucoup à dire sur les autres secteurs.